L'Union européenne s'est fixé d'ambitieux objectifs afin de réduire l'émission de gaz à effet de serre de 55% pour 2030. Pour soutenir cette ambition, de nouvelles règles ont été introduites dans le cadre de la directive sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD). Cette directive impose aux grandes entreprises cotées en bourse de rendre compte de manière transparente de sujets liés au développement durable tels que les émissions de carbone, la biodiversité et la gestion des ressources humaines.
Qui est concerné ?
La CSRD s'applique aux entreprises qui, durant 2 exercices consécutifs, dépassent au moins deux des trois critères suivants :
- Un actif total de 25 millions d'euros
- Un chiffre d'affaires net de 50 millions d'euros
- Un nombre moyen de 250 collaborateurs
Les filiales de sociétés-mères non-européennes sont également concernées par ces obligations. Les grandes entreprises doivent se conformer à des exigences strictes en matière de
rapportage, qui leur permet de dresser un tableau clair de leur impact sur le développement durable.
Quand la mise en oeuvre débute-t-elle ?
La CSRD sera introduite progressivement entre 2025 et 2028. Elle commencera par les grandes entreprises qui sont déjà soumises à une directive européenne existante : la « directive sur le reporting non financier (DNF) ». Ce sera ensuite le tour des grandes entreprises qui ne sont pas encore soumises à la directive sur l'information non financière. Viendront ensuite les PME cotées en bourse.
Qu'en est-il pour les petites entreprises ?
Bien que la CSRD vise principalement les grandes entreprises, un « effet de ruissellement » affectera les petites entreprises et les PME. Les grandes entreprises doivent cartographier l'ensemble de leur chaîne de valeur, ce qui signifie que les petites entreprises qui font partie de cette chaîne devront également se conformer aux nouvelles exigences. Pour les PME non cotées, la participation à l'établissement de rapports sur le développement durable reste volontaire. Le Groupe consultatif pour l'information financière en Europe (EFRAG) a élaboré une proposition contenant des exigences de base pour aider les PME à rendre compte de leurs performances en matière de développement durable.
Rapports de développement durable dans le secteur de l'alimentation animale
Le groupe de travail CSRD de BFA joue un rôle central dans l'identification des thèmes de durabilité pertinents pour le secteur de l'alimentation animale. Le groupe de travail a déterminé les sujets qui peuvent être mesurés à la fois quantitativement et qualitativement. En ce qui concerne les thèmes qualitatifs, les moyens de fournir un soutien sectoriel à la communication ont été étudiés. Un aspect important de la communication est la matérialité de l'impact, qui mesure l'impact d'une entreprise sur les personnes et l'environnement, qu'il soit positif ou négatif. Des matérialités d'impact spécifiques ont été identifiées pour le secteur de l'alimentation animale. De plus amples informations sont disponibles dans les annexes (réservées aux membres de BFA).